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DISCOURS Prononcé le 21 mars 1771, par M. Gaillard, lorsqu'il fut reçu à la place de M. l'abbé Alary.

De la protection accordée par les rois de France aux sociétés savantes.

Messieurs,

Quand j’ai osé solliciter vos suffrages, je n’ai point eu la présomption de regarder mes foibles essais comme des titres ; j’ai seulement espéré beaucoup d’indulgence, parce que j’avois pour juges des hommes supérieurs : j’ai demandé, non la récompense de mes travaux, mais le plus puissant encouragement à de nouveaux efforts plus dignes de vous. Vous m’avez exaucé, Messieurs, j’ai reçu le prix d’avance.

Je viens le reconnoître et en faire gloire : je viens goûter le plaisir de me voir entouré de bienfaiteurs et d’amis dont la France s’honore, et que l’Europe écoute. Je viens, Messieurs, dans le temple des Muses, jurer par vos exemples et par le bienfait dont je vous rends grâce, que tous mes écrits respireront la justice et la bie