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jusqu’à ce moment où les hommes s’imposent d’attacher un sens fixe aux signes de leurs idées. Votre Dictionnaire, qui est un recueil de définitions, devoit faire disparoître les notions confuses et indéterminées, les querelles ridicules et sanglantes, le tumulte de l’école, la vaine subtilité, les sophismes, la fausse éloquence. La France lui doit en partie cette clarté, et cette précision qui règnent dans les ouvrages de ses philosophes.

Secondée par vous, Messieurs, la raison a fait des progrès qui l’étonnent elle-même. Vous avez fait naître une métaphysique plus simple, et, pour ainsi dire, expérimentale, qui succède aux idées vagues des anciens. Nous avions sur l’entendement humain des mots et des systèmes, et l’un de vous nous en a donné l’analyse.

Elle doit servi de base à une morale plus lumineuse qui, à son tour, répandra des lumières sur l’art de conduire les hommes, et sur les principes des beaux-arts.

Vous avez vu dans un discours que Bacon eût admiré, l’origine des Sciences, la chaîne qui les lie, le caractère de chacune d’elles, les avantages qu’elle procure, le génie qu’elle demande.

Vous avez aimé ce guide du genre humain, ce législateur des hommes, cité aujourd’hui dans les assemblées des peuples libres, et dans les conseils des Rois, et de qui les uns et les autres peuvent apprendre leurs droits et leurs devoirs.