Page:Choix de discours de réception à l'Académie françoise, tome I, 1808.djvu/269

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Aulaire, que de vous peindre les talens de son esprit. Quelles richesses une amitié et une liaison non interrompue de plus de vingt ans, ne m’ont-elles point fait découvrir dans son ame ! Quelle simplicité de mœurs ! Quelle candeur dans les procédés ! Quelle douceur dans le commerce ! Ce lieu même et cette respectable assemblée me rappellent les tendres mouvemens dont il étoit capable pour ceux qu’il aimoit. Je le revois aujourd’hui cet honneur dont il me parloit sans cesse ; accablé du poids des années, il eût voulu se faire transporter ici pour me donner sa voix : précieux suffrage que vous venez, Messieurs, de couronner par le vôtre, et dont le souvenir, étroitement lié à la reconnoissance que je vous dois, ne s’effacera jamais de mon cœur.