ceau de votre lettre. Il faut bien que j’approuve tout ce que vous avez fait ; je vous aime trop pour ne pas prendre tous les moyens d’avoir de vos nouvelles & de vous donner des miennes. Je n’aimais pas M. de Valmont, & je ne le croyais pas tant votre ami, je tâcherai de m’accoutumer à lui, & je l’aimerai à cause de vous. Je ne sais pas qui est-ce qui nous a trahis ; ce ne peut être que ma femme de chambre ou mon confesseur. Je suis bien malheureuse : nous partons demain pour la campagne ; j’ignore pour combien de temps. Mon Dieu ! ne plus vous voir ! Je n’ai plus de place. Adieu ; tâchez de me lire. Ces mots tracés au crayon s’effaceront peut-être, mais jamais les sentiments gravés dans mon cœur.
Lettre LXX.
J’ai un avis important à vous donner, ma chère amie. Je soupai hier, comme vous savez, chez la maréchale de*** : on y parla de vous, & j’en dis, non pas tout le bien que j’en pense, mais tout celui que je n’en pense pas. Tout le monde paraissait être de mon avis, & la conversation languissait, comme il arrive