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MARCASSOU.
––––––Quel est donc ce nouveau mic-mac !
––––––De crainte mon cœur fait tic-tac !
––––––On me prend pour Rastamagnac !
––––––––––Rastamagnac !
GINETTA et BIBLETTO.
––––––Pour lui quel drôle de mic-mac !
––––––De crainte son cœur fait tic-tac !
––––––On le prend pour Rastamagnac !
––––––––––Rastamagnac !
LES CHŒURS.
––––––Plus d’embarras, plus de mic-mac !
––––––De crainte son cœur fait tic-tac !
––––––Nous tenons donc Rastamagnac !
––––––––––Rastamagnac !

Pendant que la musique continue à l’orchestre, parlé.

LASTÉCOUÈRES.

Qu’on l’emmène !… et qu’on le pende !…

On emmène Marcassou qui traverse le théâtre entre deux soldats.

GINETTA, effrayée.

Ah ! mon Dieu… mais je ne veux pas…

Elle va pour parler à Lastécouères.

UN DOMESTIQUE, entrant vivement et remettant un billet à Lastécouères.

Monseigneur… une lettre pour vous…

LASTÉCOUÈRES, la prenant et la décachetant.

Une lettre… (Après avoir lu.) Ciel !… qu’ai-je lu !… (Au moment où Marcassou va sortir.) Arrêtez ! (Tout le monde s’arrête. — À lui-même.) C’est lui… Mon procès est perdu !… Comment faire ? (Par inspiration.) Ah ! quelle idée !… (Allant à Marcassou, le prenant par la main et l’amenant sur le devant de la scène.) Cher monsieur, j’ai eu des torts envers vous… oubliez-les…

MARCASSOU, très-surpris.

Mais bien volontiers… Alors, on ne me pend plus ?

LASTÉCOUÈRES.

Jamais de la vie !… Je vous emmène à mon château où je veux vous donner une fête…