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ROMBOÏDAL.

Pardon… et puis il a un fils, le prince Alexis, un enfant doux, tranquille et soumis… quoiqu’il appartienne au sexe fort…

HERMOSA.

Et pourtant il est si gentil… Il a l’air d’une demoiselle…

THÉODORINE, vivement.

Trop même… car son père s’en plaint…

HERMOSA.

Ah ! les pères se plaignent toujours… ça n’empêche pas que je le trouve charmant… Ah ! papa ! qu’il est joli, qu’il est joli, qu’il est joli !

ROMBOÏDAL.

Eh bien ! Hermosal qu’est-ce que ça veut dire ?… Sapristi, un peu de retenue !…

HERMOSA.

Mais papa !… j’en ai…

ROMBOÏDAL.

Pas assez !…

HERMOSA, se révoltant.

Ah ! bien ! tant pis… je suis dans l’âge où le cœur doit parler… et le mien parlera… il parlera !… il parlera !…

ROMBOÏDAL, à Théodorine, avec amertume.

Quand je vous disais de la brider, avais-je raison, madame ?

THÉODORINE, apercevant un valet qui entre.

Silence devant la domesticité, mon ami !

ROMBOÏDAL, au valet.

Qu’est-ce ?… (Le valet lui parle bas.) Ah ! mon Dieu !… Ah ! mon Dieu !

THÉODORINE.

Qu’y a-t-il donc ?

ROMBOÏDAL.

Le duc… le duc qui vient chez moi…

THÉODORINE.

Le duc !

ROMBOÏDAL, à sa femme.

Ôtez donc vos papillotes(Théodorine ôte ses papillotes.)

THÉODORINE.

Voilà… voilà…

ROMBOÏDAL.

Attention ! voici Son Altesse !…