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vements de la baguette, en général, indépendamment de la nature des corpuscules qui la font tourner ; il reste à parler maintenant des critiques relatives aux cas où la baguette tourne sur des voleurs, des meurtriers et des objets volés ; c’est surtout en les examinant qu’on acquiert la conviction que le mouvement de la baguette n’est pas dû à une cause physique ou matérielle qui, dans des circonstances semblables, agit toujours de la même manière.

Pourquoi la baguette ne tournait-elle, dans la cave de Lyon où le meurtre avait été commis, que dans le peu où l’on avait trouvé les deux cadavres ? Les corpuscules devaient être répandus à peu près également dans l’air de cette cave.

Pourquoi la baguette qui tourne sur les métaux ne tourne-t-elle plus sur deux serpes qui n’ont pas servi à la perpétration du crime, tandis qu’elle tourne sur serpe qui y a servi ?

Pourquoi la baguette qui tourne sur les eaux souterraines, sur les métaux, sur les bornes, etc., dans le voyage de J. Aymar, n’a-t-elle pas tourné sur ces objets lorsqu’ils n’avaient pas été touchés par les meurtriers ?

Si on répétait que J. Aymar s’était aimanté dans la cave où le meurtre avait été commis, et que c’est après cela qu’il avait pu suivre la piste des meurtriers, on répondrait qu’il ne s’était pas aimanté, lorsque chez le lieutenant général de Lyon il suivit la piste d’un laquais qui y avait commis un vol sept ou huit mois auparavant.

D’un autre côté, si l’on prétend que la baguette