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de son explication de la baguette ; c’est ce que je ne discuterai pas. Quoi qu’il en soit, je citerai son explication de la sympathie de l’héliotrope avec le soleil[1]. Si cette fleur se tourne du côté de cet astre, cela tient à l’évaporation des corpuscules plus grande dans la partie qui voit le soleil que dans la partie qui ne le voit pas ; de là résulte un raccourcissement de la première qui détermine l’inclinaison de la fleur vers le soleil. Cette explication ne diffère point, au fond, de celle qui fut donnée comme nouvelle cent seize ans après par M. de Candolle[2].


§ XIV et § XV. — Lettre de M*** à Monsieur ***, sur l’aventure de J. Aymar (Mercure, 1er d’avril 1693) ; et Lettre de M. Robert, procureur du roi au Châtelet de Paris, au R. P. Chevigny, son oncle, assistant du père général de l’Oratoire.

89.Si les écrits que nous venons de passer en revue étaient seuls à parler de J. Aymar, il serait difficile, après cent soixante et un ans, de nier les manifestations des phénomènes merveilleux qu’on lui attribue. La seule discussion sérieuse qu’on pourrait élever porterait sur la cause de laquelle il faudrait les faire dépendre ; mais heureusement pour la vérité, deux lettres dont je vais parler, jettent une vive lumière sur le sujet et préviennent bien des conjectures.

90.Le fils du grand Condé, Henri-Jules, frappé

  1. Physique occulte de l’abbé de Vallemont, pages 81 et 82.
  2. Mémoires de Physique et de Chimie de la société d’Arcueil, tome II ; 1809.