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logue a été réimprimé par l’abbé de Vallemont dans sa Physique occulte, page 493, édition de 1693[1].

Cet auteur dit que le baron de Beau-Soleil dépensa à faire ses recherches 300 000 livres. Le père Lebrun pense que c’est à partir de son séjour en France que l’on chercha les eaux souterraines avec la baguette. Celle-ci y était déjà employée à découvrir les métaux.

Il importe de relever, en passant, une erreur échappée à deux écrivains d’un vrai mérite, le père Dechales[2] et le père Ménestrier[3], lorsqu’ils ont dit que la baguette avait été employée dès la plus haute antiquité à la recherche des sources.

59.Continuons la revue des écrits les plus remarquables où il est question de la baguette depuis 1630 jusqu’à 1689. Je citerai les opinions de leurs auteurs, et autant que possible la date de leurs publications.

Le père Cœsius ( jés. ), auteur d’une Minéralogie imprimée en 1636, est contre l’efficacité de la baguette ; il admet l’opinion d’Agricola[4], et cependant, dit le

  1. La restitution de Pluton a été réimprimée en 1779, par Gobet, dans les anciens Minéralogistes du royaume de France.
  2. Le père Dechales, de Fontibus naturalibus, tome II, prop. 26 : « Corylus omni tempore tanquam fontium index habitus est. »
  3. Le père Ménestrier, Des indications de la baguette dans sa Philosophie des images énigmatiques ; 1694, page 459 : « Or, est-il croyable que, depuis tant de siècles qu’on se sert de la baguette pour chercher des sources, il ne se soit trouvé personne qui ait pu faire des découvertes semblables à celles qu’a faites J. Aymar ? »
  4. Mineralogia, Lugduni, 1636 ; pages 124 et 125.