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d’une manière peu favorable par des écrivains qui professent les opinions que je viens de combattre, et, après avoir lu leurs écrits, j’ai perdu la pensée de faire un Rapport sur ces phénomènes nouveaux. En effet, l’explication que j’ai donnée, il y a plus de vingt ans, des oscillations du pendule appelé explorateur, qui, au commencement du siècle, a été un sujet de nombreuses expériences pour Fortis, Charles Amoretti, et surtout Gerboin, professeur à l’École spéciale de Médecine de Strasbourg, cette explication, dis-je, appliquée par d’autres que par moi aux phénomènes des tables tournantes, ayant soulevé quelques critiques, il est de toute évidence qu’un jugement de ma part dans cette circonstance aurait été suspect, et que j’aurais manqué à toutes les convenances en présentant à deux de mes confrères, puis à l’Académie, des conclusions dans lesquelles on aurait pu dire que le rapporteur eût été à la fois juge et partie. Mais, fort d’une opinion dont la certitude est dans ma conscience d’honnête homme et de savant, je n’hésite point à produire dans l’Académie et hors d’elle une explication du pendule explorateur qui autrefois ne lui fut pas soumise ; je la développerai, plus que je ne l’avais fait, et dans son énoncé et dans ses conséquences ; je m’appliquerai encore à montrer que cette explication est, comme je l’avais soupçonné, applicable à la baguette divinatoire.

23.Deux motifs m’imposent la loi d’être très-réservé sur les tables tournantes : l’un concerne l’Académie des Sciences à laquelle j’ai l’honneur d’appartenir