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Les actes que l’on rapporte à l’habitude chez les animaux proviennent presque tous de l’influence que l’homme a exercée sur eux.

281.Les actes que chez l’homme on rapporte à l’habitude peuvent avoir plusieurs causes premières.

Ils peuvent dépendre :

  1. D’habitudes qu’on a prises d’un maître ;
  2. D’habitudes qu’on s’est données soi-même volontairement ;
  3. D’habitudes qu’on a contractées sans le vouloir et sans s’en rendre compte ;
  4. D’habitudes nées de l’imitation.

282.Les mouvements d’un musicien jouant d’un instrument, comme piano, harpe, violon, etc., ne peuvent être que le résultat d’un long exercice, quelle que soit d’ailleurs l’agilité de ses organes. C’est cette longue habitude qui lui permet d’aller aussi vite que la pensée.

283.L’artiste dramatique est dans le même cas que le musicien : ses paroles, le jeu de sa physionomie et ses gestes doivent aller ensemble, pour que tout l’effet dont il est capable soit produit.

284.Une conséquence de ce que je viens de dire de la nécessité de l’habitude pour que les mouvements de certains organes, la main en particulier, suivent la rapidité de la pensée qui les ordonne lorsque ces mouvements sont nombreux et variés, et en succession continue, c’est qu’il existe une correspondance