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une preuve de celles qui les avaient précédées, ou si, au fond, elles n’en étaient qu’une simple extension, de sorte qu’elles n’apprenaient rien de nouveau sur la cause qu’on cherchait.

Elles n’en étaient effectivement qu’une simple extension, car elles ne conduisaient à aucune conclusion sur la question fondamentale, celle de savoir si le mouvement du pendule dépendait à la fois de deux causes : d’un corps placé au-dessous de lui et de l’homme qui en tenait le fil entre ses doigts.

Évidemment, que mes expériences eussent été continuées dans la direction dont je parle, sans résoudre préalablement la question de savoir s’il existe réellement des corps dynamiques et des corps adynamiques relativement au pendule, et j’aurais reproduit en 1812, à mon insu, le livre que Gerboin avait fait imprimer quatre ans auparavant.

211.Mais, préoccupé dès cette époque de l’utilité des méthodes et de la nécessité de s’appuyer sur des principes dont la certitude, une fois démontrée, serve de fil conducteur pour découvrir les vérités qu’on cherche, je procédai comme je l’avais déjà fait, et comme j’ai continué à le faire dans mes recherches de chimie[1], de physiologie[2] et de psychologie[3].

  1. Recherches sur les corps gras. — Considérations générales sur l’analyse organique. — Recherches chimiques. — Recherches physico-chimiques sur la teinture.
  2. Recherches sur les sens du toucher, du goût et de l’odorat. — Recherches sur les sens de la vue et de l’ouïe.
  3. De la loi du contraste simultané des couleurs. — De l’abstraction considérée comme élément des connaissances humaines dans la recherche de la vérité absolue (inédit).