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rôme Amoretti ; la dame Gandolfi, la famille Belloni ; Vincent Anfossi, enfant pauvre âgé de dix ans, que Charles Amoretti prit comme domestique, et qu’il soumit dans ses voyages à un très-grand nombre d’épreuves. Ces Lettres ne présentent rien que nous ne sachions déjà, si ce n’est ce que Charles Amoretti raconte des sensations de Vincent Anfossi ; l’eau, le charbon et la houille l’affectent d’une sensation de chaleur à la plante des pieds, tandis que les pyrites, le sel l’affectent d’une sensation de froid.

La baguette, lorsqu’il éprouve la sensation de chaleur, tourne en dedans, et, dans le cas contraire, en dehors ; suivant Charles Amoretti, la même chose arrivait à Pennet, et aux hydroscopes qui mettaient la baguette sur les doigts index.

145.Pour achever ce que j’avais à dire des personnes qui s’occupèrent en Italie de l’hydroscopie, j’ajouterai qu’un jeune homme qui habitait aux confins de l’Italie et du Tyrol, sur les bords du lac Garda, se reconnut la faculté de découvrir les sources au moyen de la baguette, après avoir vu Pennet s’en servir lorsque celui-ci passa dans son canton. Ce jeune homme se nommait Campetti ; c’est lui que Ritter emmena à Munich en 1806 pour le soumettre à des observations. On sait qu’il fut un sujet d’études pour Ritter, Schilling et François Baader.

Enfin, Charles Amoretti rendit compte d’expériences de la baguette sur les organes de l’homme, et composa un essai critique et raisonné de la Rabdomancie.