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qui sont douteuses dans les écoles de théologie ? Elle tourne.

Si l’on pourrait, par ce moyen, acquérir une parfaite connaissance de l’astrologie pour faire des almanachs pour tout le cours de l’année ? Elle tourne.

Les connaissances de la médecine, du tempérament de chaque personne, les propriétés des animaux, des plantes ? Elle tourne.

Enfin, il n’y a rien que l’on puisse imaginer à lui faire des questions sur quoi elle ne réponde, même sur les talents, la capacité des personnes, leurs biens connus ou cachés, leurs péchés et le nombre de ces péchés. Elle est infaillible sur les choses passées et présentes ; mais sur les futures, plus de mensonges que de vérités, aussi bien que sur les pensées que l’on prend à l’égard de ces trois sortes de temps et que l’on ne manifeste pas.

Pour le présent, si l’on lui demande comment une personne est vêtue et qui est absente, si c’est d’une telle ou telle couleur, d’une telle ou telle matière, elle tourne sur la couleur et sur la forme de l’habit.

Pour le passé, elle découvre les voyages qu’une personne a faits, les blessures qu’elle a reçues et en quel endroit de son corps.

Il se ferait un gros volume, ajoute cette même personne, des opérations que j’ai fait faire sur différentes matières à diverses personnes qui ont ce talent[1]. »

J’ai reproduit ce passage, afin de montrer que, dès avant 1694, la baguette divinatoire donnait, par son mouvement de rotation, les mêmes indications que donnent les tables frappantes en 1853.

  1. Philosophie des images énigmatiques, pages 481 à 484.