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Le Roman anglais de Notre Temps falotes ont trouvé leur paradis sans ravissements et leur calvaire sans grandeur. Tel est le domaine d'Arnold Bennett. The Oîd Wives" Taie est l'histoire complète de deux sœurs, d'un bout à l'autre de leur vie. A 1 arrière-plan, le tableau mouvant d'une bourgade des « Potteries > se déroule le long des années. Constance a son roman dans le mariage et demeure fidèle au milieu natal. Sophia quitte les Cinq Villes, et a des aventures à Paris dans le demi-monde du Second Empire. Elle vit à Paris durant le siège, sans en savoir autre chose que ce qu'on apprend dans la pension de famille, tenue par une cocotte, qu'elle habite, qu'elle achètera, où elle fera fortune. Les Français ne sont pas nattés dans ce chef-d'œuvre. Les deux sœurs finissent ensemble leur vie, là où elles l'ont commencée. Tout a changé autour d'elles. Rien n'a changé en elles que l'extérieur. Tout le long de leur destinée, elles ont porté un bon sens, une solidité, un instinct de la décence, de l'ordre, de la propreté, que rien n'émeut. C'est ainsi que Sophia passe à côté de mille souillures sans se souil- ler. Elle ne grandit ni ne déchoit. C'est une Anglaise, une provinciale Anglaise. Clayhanger dépeint une famille commerçante et in- dustrielle, comme The Man qf Property et The Country House décrivent une famille de propriétaires ruraux. Mais il y a des idées dans les livres de John Galsworthy. Il n'y a que des faits dans celui d'Arnold Bennett. La critique, la satire, n'y sont pas même sous-entendues. Hîlda Lessways est sauvée d'une catastrophe par les mêmes qualités foncières qui préservent Sophia de la contagion morale. Elle peut faire un succès provincial et domestique de la vie d'Edwin Clayhanger. Ne dites pas que la beauté est absente dé ces ternes j a ,tiz B dbvG00gle

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