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Le Roman anglais de Notre Temps « lait sans retard obtenir gloire et salaire ... Il ne pouvait « attendre un mois plus tard que la date de son troisième « roman . . . « S'il devenait inférieur à lui-même, des années passe- « raient, disait-il, avant que personne, sauf lui, remarquât « la différence, et quand d'autres la découvriraient il « serait sur un autre terrain. Un terrain où il défiait « n'importe qui de le prendre en délit ... Il écrirait des « pièces, « Je lui dis : Ce n'est pas de l'art, mais de la spéculation. « Vous prenez de gros risques, mon ami . . . « — Il faut que je fasse de l'argent, dit-il, et que j'en « fasse de bonne heure. Sans quoi, je prendrais de bien • p' us S ros risques. « C'est merveilleux, comme il a réussi son programme ! e Et juste comme H l'avait dît, dates, et tout. Car il avait « fixé les dates pour chaque étape de son avance. Cela « se passait en mars, une semaine avant Pâques 1906.» Au moment où j'écris ces lignes, je n'ai jamais eu l'honneur de rencontrer ni Miss May Sinclair, ni M. Arnold Bennett, et n'ai pas la moindre raison de penser que la carrière de Tasker Jevons soit le moins du monde inspirée par celle du romancier. Il est au contraire infiniment probable que Tasker Jevons est un type, non un portrait. Si quelques traits de son carac- tère et de son œuvre se trouvent applicables à l'un ou l'autre des romanciers contemporains, la vérité du type n'en est que plus intéressante, et il n'y a pas lieu de crier à la caricature. Voyons maintenant la carrière de M. Arnold Bennett, telle qu'il l'a lui-même racontée avec une franchise désarmante — comme Tasker Jevons; Né près de Hanley, une des Cinq Villes qu'il a illus- trées, il reçoit une éducation sommaire, fait un peu de journalisme, en province, devient clerc d'avoué â Londres. j a ,tiz B dbvG00gle

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