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Le Roman anglais de Notre TempsV 1 , &*■' , fy'- torienne, sûre d'elle-même, cornplaisamment établie dans le bien-être, le bon ton, et la génération d'Edouard VII, inquiète, troublée, troublante, qui reicendique le droit de tout éprouver. C'est par là que Henry James est resté, jusque dans sa vieillesse, en contact avec les jeunes romanciers. Il était attentif aux modes intellectuelles et aimait mieux les précéder qu'être forcé de les suivre. Ces pauvres Victoriens ! Depuis trente ans, ils n'ont cessé d'être assaillis: d'abord par Meredith, Henry James, Samuel Butler, Bernard Shaw, Kipling, Wells ; plus tard par Bennett, Galsworthy, May Sinclair ; plus tard encore par les « Jeunes » qui travaillent et produisent sous nos yeux : Beresford et Walpole ; Gilbert Cannan et Compton Mackenzie ; Oliver Onions et Frank Swinnerton. On se prend à les défendre, ces pauvres Victoriens, en les voyant ainsi pourchassés. L'acajou, la peluche, la moleskine et le velours, les guéridons, tes tables ovales, les mantilles, les mitaines, le cachemire, les bas blancs, le nankin, les sous-pieds, tout cela reviendra sans doute à la mode. Et nos petits neveux s'étonneront de la verdeur avec laquelle ce monde désuet fut, au commencement du vingtième siècle, honni, raillé, par notre génération. DatoedbvGOOgk

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