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CHAPITRE XX

LES MÉMOIRES DE FAMILLE


— Combien est difficile à combattre la puissance de l’amour, puisque ma raison a beau protester contre le désir de revoir cette jeune indienne, la tentation l’emporte, je le sens, sur les meilleures barrières que j’oppose à mon idée folle, — oui, bien folle ! car Meneh-Ouiakon ne m’aime pas, après tout ! Si elle m’aimait, bannirait-elle de son cœur l’espérance de nous unir un jour ? Les arguments contenus dans cette lettre sont pitoyables ! Du reste, elle a être écrite à diverses reprises. C’est plutôt un journal qu’une lettre, cela se voit ; et, après tout, je n’ai pas de préjugés de race, moi ! Eh ! j’épouserais aussi bien une négresse, si elle me plaisait, que la plus blanche de nos Françaises. Vraiment, elle me fait rire avec