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Ouiakon leur demandera asile, et si ses vœux sont exaucés, Ihouamé Miouah, la félicité te prêtera chaque jour son bras, chaque nuit elle bercera ton sommeil.

Adieu donc, encore adieu, Ihouamé Miouah ; je me suis entrenue une dernière fois avec le Toi qui vit dans ma pensée, dont sans cesse les yeux de mon esprit voient, pour l’adorer, la noble image.

Meneh-Ouiakon.

Un voyageur canadien portera cette lettre au Sault-Saint-Louis, et mon frère, auquel j’ai dit ton nom, s’apprête à partir pour te délivrer. Il a des choses importantes à te révéler.

Ô Ihouamé Miouah, quand tu seras par-delà le grand lac Salé, rappelle-toi, aux heures de loisir, la fille des sachems nadoessis, dont le cœur ne cessera qu’avec le souffle de battre pour le Toi qui vit dans sa triste pensée.