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cher du soleil, sur le bord d’un ruisseau, à l’entrée d’une petite prairie qui lui parut convenable pour son campement de nuit.


« Gloire au plus noble, etc.


« Comme il préparait son logement, il aperçut, à l’autre bout de la prairie, trois sentiers larges et bien battus. Cela lui parut singulier ; mais il n’en continua pas moins d’arranger son wigwam. Ensuite il alluma du feu, et fit cuire son repas. Cependant, quoique l’obscurité devînt de plus en plus profonde, il remarqua que les sentiers devenaient aussi de plus en plus visibles, à mesure qu’elle augmentait. Il en fut surpris et même effrayé. »


« Gloire au plus noble, etc.


« Devait-il rester dans son camp, ou en aller établir un à quelque distance ? En cette incertitude, il se rappela son rêve. Le seul but qu’il se proposait en entreprenant ce voyage n’était-il pas de voir le Maître de la vie ? Cette réflexion lui rendit le calme, et il se dit que, probablement, l’une de ces routes conduisait au lieu qu’il désirait visiter. »


« Gloire au plus noble, etc.


« En conséquence il se détermina à demeurer dans son camp jusqu’au matin, où il prendrait, au hasard, l’un de ces chemins. Cependant sa curiosité lui laissa à peine le temps de manger, il quitta son camp et prit le plus large des sentiers. L’ayant suivi jusqu’au milieu du jour suivant, sans difficulté aucune, il s’arrêta, vers le midi, pour souffler, et vit tout à coup un feu qui jaillissait du sol. »


« Gloire au plus noble, etc.


« Ce spectacle attira son attention. Il s’approcha pour voir ce que c’était, mais comme le feu semblait croître à mesure qu’il avan-