aime, elle force les autres à le vouloir et à l’aimer. On a beau lutter, il faut se soumettre[1] ». Peut être sa nature, trempée par la lutte et les responsabilités, y avait-elle gagné une énergie de volonté, plus fréquente qu’on ne croit chez la femme. Mais elle y joignait une sensibilité toute féminine. « Cette température glaciale (écrivait-elle en 1879) menace de tout anéantir dans ce monde. Les cœurs sont à l’abri de ce fléau, n’est-ce-pas ?… Périsse le reste, il nous demeurera l’amitié ! C’est déjà un grand don de Dieu, un des plus grands[2] ».
Nommer tous les amis de Mme Bentzon, même en ne parlant que des morts, serait impossible. À ses liens de famille ou de jeunesse, la vie en avait ajouté beaucoup d’autres, la rapprochant, à l’étranger comme en France, de per-