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mûres, chez qui « le cœur cède toujours le pas à l’esprit[1] » représente une critique sévère et sans cesse d’actualité.

« Quand dans un roman de femme (a écrit E. Faguet), je trouve un ou plusieurs portraits d’hommes bien saisis, je dis : Voilà une femme qui est un romancier et un vrai[2] ». Th. Bentzon a mérité cet éloge. Qu’il s’agisse du poète Jean Salvy[3] en qui elle a personnifié l’égoïsme et la vanité féroces de certains hommes de lettres ; ou de M. d’Armançon[4], le gentilhomme campagnard auquel de honteuses faiblesses font oublier ses devoirs paternels ; ou bien encore de ses personnages préférés : vieux amis dévoués et chevaleresques, jeunes hommes énergiques et loyaux, cherchant à conquérir honnêtement leur bonheur, ses

  1. Un Remords.
  2. E. Faguet, Du Féminisme.
  3. Tchelovek.
  4. Tony.