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reflète la grâce aimable de Thérèse Bentzon à cette époque. Leurs familles étaient liées de longue date, et le peintre qui projetait un portrait de cette intéressante figure, exécuta ce léger croquis, pendant une après-midi de l’été de 1870, sans pressentiment de l’avenir très proche de deuil et de mort. Avec sa mère et son fils, Mme Bentzon partait pour la Bretagne. La guerre et le siège de Paris les surprirent là-bas, et les angoisses, les défaites de ce lugubre hiver déchirèrent leurs cœurs dans la solitude du village breton qu’ils n’avaient pu quitter.

Après ce tragique intervalle, leur vie calme reprit, active et retirée ; les travaux de Thérèse Bentzon, les progrès de sa brillante carrière en marquent les principales étapes. Paris lui apportait ses éléments intelligents avec la société la plus choisie. Cette situation sociale était alors tout à fait exceptionnelle dans le monde des lettres, « surtout pour une femme