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elle faisait des traductions. Un jour, George Sand, dont le bon vouloir était sincère, signala à M. d’Aure, dans les Causeries Athéniennes, ce livre d’esthétique qui fut le brillant début de Cherbuliez, le chapitre : « À propos d’un cheval de Phidias ». Guidée par son beau-père qu’on avait surnommé « le premier cavalier de France », Thérèse composa sur cet ouvrage, pour un journal de sports, un spirituel article que Cherbuliez crut écrit par un homme. Il ne découvrit la vérité que bien plus tard, lorsque Mme Bentzon et lui, collaborateurs à la Revue des Deux-Mondes, furent devenus de grands amis.

George Sand, de son côté, décida que la jeune femme pouvait faire de bonne critique, jugement assez vérifié depuis par ses travaux sur les littératures étrangères. « Quant à de l’imagination, ajoutait Mme Sand, si elle n’en a pas, rien ne peut lui en donner et si elle en a,