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forma en compagne dévouée du petit malade, dont la résignation était admirable. Thérèse devint l’habile imprésario du théâtre de marionnettes ; elle lut tout haut, des heures durant, les touchantes histoires de Dickens : Olivier Twist ou Nicolas Nickleby « avec une pile de mouchoirs préparée sur la table, car, d’avance, nous nous promettions le plaisir de beaucoup pleurer ».

Malgré tout, un voile de tristesse s’était étendu sur leur joyeuse enfance. Thérèse, sous la direction de l’abbé Le Rebours, fit, avec un sérieux au-dessus de son âge, sa première communion à Saint-Thomas d’Aquin, église qui lui demeura toujours chère. Elle devenait rapidement une jeune fille.

« Je ne saurais vous dire, racontait plus tard une de ses amies d’enfance, combien elle était charmante ; elle avait tant d’entrain, jouait la comédie à ravir. Enfin elle se faisait remarquer