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de la belle princesse Nausicaa qui lui révéla, dit-elle, le côté pittoresque des grandes lessives de Saint-Martin : « La beauté de ces chants qui, comme la grandiose et simple poésie de la Bible, est faite pour émouvoir tous les âges, ne m’échappait pas tout à fait. Je me lisais à moi-même les récits d’Ulysse, en arpentant certaine allée étroite, bordée de petits œillets, qui aboutissait à la charmille. Parfums et réminiscences se confondent ; où je les rencontre, ces petits œillets de bordure me disent dans leur humilité autre chose que les plus belles fleurs. »

Cette petite fille précoce à laquelle « un livre eût fait oublier de manger et de boire » écoutait trop souvent les conversations qui ne lui étaient pas adressées et les feuilletons du journal que sa grand’mère lisait tout haut. Blottie sur les genoux du grand-père qui l’oubliait, elle entendait « le Docteur, cerveau