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tenue sous cloche par une tempête de neige prolongée, mais dans des conditions d’amitié et de confort très favorables à une convalescente », elle renonça au projet formé d’aller voir son frère à la Martinique et prit la route du retour, « ayant goûté, dit-elle, en ce pays, un moment de trêve dont mon cœur lui reste reconnaissant ».

Cette reconnaissance s’exprima dans ses écrits. Pour beaucoup de personnes, Th. Bentzon est surtout l’auteur des Américaines chez elles. Le titre était heureux, le succès y répondit. Ce qu’elle disait des organisations qui facilitent aux femmes des États-Unis la culture intellectuelle, le travail manuel, ainsi que l’exercice de la charité, suggéra en France une émulation utile. On sollicita d’elle des articles, des avis ; on lui demanda de rapprocher des femmes de milieux différents et d’opinions adverses. Son tact et sa bienveil-