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caines expriment clairement ses critiques ; mais elle ne cache pas son faible pour leur entrain, leur décision, leurs ambitions intellectuelles, même exagérées, et elle leur sait gré de leur absence de préjugés à l’égard du travail féminin, préjugés qu’elle eût vu avec satisfaction disparaître actuellement parmi nous. Avec quelle joie aussi n’eût-elle pas vu, les ayant pressentis, desquels nobles dévoûments les femmes des États-Unis se sont montrées capables, pendant la dernière guerre.

Elle-même, par sa distinction raffinée, son esprit délicat, apparut aux Américains comme la révélation aimable d’une Française insoupçonnée, beaucoup d’entre eux n’ayant jusque-là jugé nos compatriotes qu’à travers le journal, le roman ou le théâtre. Ces républicains furent charmés par l’aristocrate, ces travailleurs rendirent hommage à la bonne ouvrière de la pensée.