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souriante que se débat ce drame secret d’une conscience. Déjà, dans Un Divorce, elle avait montré l’impossibilité pour une seconde femme de prendre, près d’enfants, la place de leur mère vivante, et à ses yeux, le droit des enfants primait tout autre droit. Mais il n’existe pas dans Constance ; cependant, entre la jeune fille et l’homme qu’elle aime, le divorce de ce dernier ne saurait supprimer l’infranchissable barrière. Une voix intérieure plus forte que sa volonté vacillante, dit à Constance qu’il n’y a pas de mariage en dehors de la loi divine. Et cette voix dit encore que « de nos jours il arrive qu’on ait à donner plus que sa vie pour sa foi ». Peu importe la nature du sacrifice : avenir, bonheur, affections, nous ne pouvons le refuser, nous le voulons malgré nous-mêmes. Si dur que soit ce renoncement, nous en sommes récompensés parce que « chacune de nos œuvres a en dehors de nous