favorable, et prouve qu’elle avait étudié de près leurs mœurs et les
habitudes de leur vie journalière. Quant au physique, elle dit qu’ils
ont les yeux obliques, les paupières peu ouvertes, des sourcils noirs
très clairsemés, les pommettes saillantes, une forte dépression à la
naissance du nez, la barbe et les moustaches rares, la peau d’un brun
jaunâtre. Les lèvres des hommes sont épaisses et charnues ; mais les
femmes, surtout celles des classes élevées, ont des bouches en cœur
d’un dessin exquis. Tous ont de grandes oreilles, très détachées de la
Voiture russe.
tête, et des cheveux invariablement noirs. Les Kalmouks sont en
général petits, mais de tournure agile et bien prise. On voit chez eux
peu de gens contrefaits, car, avec la sagesse de la nature, ils n’entravent en rien le développement de leurs enfants, et ne leur mettent
même aucun vêtement jusqu’à ce qu’ils aient atteint l’âge de neuf ou
dix ans. Dès qu’ils peuvent marcher, ils montent à cheval, et leur
vigueur se développe par ces exercices, qui constituent le principal
amusement des tribus.
Comme tous ceux qui vivent dans de vastes plaines, ils acquièrent une vue très perçante. Une heure après le coucher du soleil, ils peuvent