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tionnels ou les membres du Club Doric, comme les nommèrent les Anglais, en vinrent aux mains, avec des succès divers. La maison de M. Papineau et celle du docteur Roberston et autres furent attaquées et les presses du Vindicator saccagées. On appela les troupes sous les armes : elles paradèrent dans les rues avec de l’artillerie. »

L’autorité mit sur pied toutes les forces militaires, et inonda la campagne de détachements chargés de faire exécuter les nombreux mandats d’arrestation lancés contre les fauteurs de la Confédération des six comtés.

Depuis l’assemblée, Papineau, Neilson et leurs principaux partisans étaient restés dans le comté de Richelieu.

Entourés d’une foule d’hommes dévoués, ils s’y disposaient à la résistance, commettant cette grande faute, — faute irréparable ! — c’est d’attendre, c’est-à-dire de laisser se dissiper l’ivresse de leurs gens, au lieu de marcher droit à l’ennemi.

Leur quartier général avait été établi entre Saint-Denis et Saint-Charles, villages éloignés de sept milles l’un de l’autre, sur le Richelieu.

Le premier est a seize milles de Sorel, le second à dix-huit de Chambly, localités où le gouvernement anglais avait caserné plusieurs régiments.

Ces régiments reçurent, en même temps, l’ordre d’aller attaquer les rebelles, et de les prendre ainsi en avant et en arrière, — Saint-Denis et Saint-Charles se trouvent entre Chambly et Sorel.