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On obtint l’ajournement du bill plutôt que sa suppression.

Le mécontentement croissait de plus en plus, alimenté par les fautes du cabinet anglais, aussi bien que par le désordre de l’administration coloniale.

En 1825, on découvre dans la caisse du receveur-général, M. Caldwell, un déficit de quatre-vingt-seize mille livres sterling, somme égale à deux années du revenu public.

Ce fonctionnaire était insolvable et n’avait pas fourni de caution.

À la même époque, le percepteur des douanes à Québec est reconnu défalcataire : on demande son changement ; l’Angleterre le refuse.

Voyez s’amasser l’orage.

Cependant l’assemblée veut la paix. Elle est honnête, elle craint les troubles. Elles vote les subsides.

Mais l’année suivante, on lui propose un budget tellement onéreux, avec si peu de détail sur les estimés, qu’elle se déclare forcée de les rejeter.

Lord Dalhousie, alors gouverneur, fait un coup d’État. Singeant Louis XIV, il monte à la chambre, « éperonné, l’épée au côté et accompagné d’une nombreuse suite couverte d’écarlate et d’or. »

Il insulte les représentants du peuple, dissout le parlement.

Ces outrages insensés blessent profondément les Cana-