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Baker, Rainier[1] Sainte-Hélène, Hood, Jefferson et Jackson, ourle le littoral du Pacifique, à quelque vingt lieues des côtes, et se déploie presque parallèlement à elles, comme un arc, dont les monts Sainte-Hélène et Jefferson formeraient les sommets, le mont Hood le point d’appui pour ajuster la flèche.

Situées au 122° de longitude, les Cascades s’étendent du 49° latitude N. au 43° S. Le Rio-Columbia les coupe en deux parties à peu près égales. On peut leur assigner comme bornes, en haut, la baie Bellingham, dans le golfe de Géorgie, vis à vis de l’île Vancouver, et en bas la rivière Smiths, qui se verse dans l’Océan. Ces bornes ne sont toutefois pas définitives, car après avoir semblé se perdre dans les vallées spacieuses, les Cascades reparaissent plus robustes, plus sourcilleuses que jamais et projettent d’un côté leur tête chenue jusque sous le pôle, tandis que, par le mont Shasté, elles descendent jusqu’en Californie, baigner leurs pieds aux ondes du Sacramento.

Plusieurs des pics qui, de même que des sentinelles géantes, les dominent de distance en distance, sont volcaniques et sujets à des éruptions fréquentes : de ce nombre, le Baker, haut de 10 700 pieds anglais.

Tout d’un coup, les sons qui montaient à sa base ces-

  1. C’est l’orthographe exacte du nom que, par erreur, j’ai quelquefois appelé Ramer dans mes précédents ouvrages.