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LE PARFUM DES PRAIRIES

zouque très bombé, l’entrée étroite et parfumée d’essences et les cuisses puissantes.

La femme doit être douce et polie. Elle doit avoir de petites mains et de petits pieds, les bras gros, les pommettes des joues peu proéminentes. Si la femme possède toutes ces qualités, elle est charmante ; si elle est mieux encore, elle fera mourir.

Quand elle s’assied, elle doit ressembler à un trésor ; quand elle se couche, elle doit être semblable à un matelas de brocard d’or et quand elle se tiendra debout elle sera comme un étendard déployé.

Une femme ne doit pas rire, elle doit parler peu, éviter les conversations inutiles, ne sortir que lorsqu’elle y est forcée et rester chez elle le plus possible. Elle n’ira pas constamment de sa maison chez sa voisine ; elle se gardera de faire son amie d’une femme. Elle doit savoir se passer de tout le monde et n’exister que pour son mari ; elle ne mangera que de sa main ou de celle d’un parent. Elle doit tenir ses promesses et n’être point trompeuse, disant aux méchants ce qu’elle pense d’eux. Si son époux la met au lit, elle ne doit désirer rien autre chose ; elle sera toujours