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III

AU LECTEUR

(Édition autographiée de 1867)


En l’an de grâce 1876, plusieurs amateurs passionnés de littérature arabe se sont réunis pour mener à bien la reproduction à plusieurs exemplaires, par l’autographie, d’une traduction française de l’ouvrage du Cheikh Nefzaoui, qu’un heureux hasard avait fait tomber entre leurs mains. Chacun a apporté à l’œuvre le concours de sa spécialité, et c’est ainsi que ce travail de longue haleine a pu être achevé par des profanes, au milieu d’obstacles sans nombre qui ont failli bien souvent rebuter leur enthousiasme.

Ainsi, comme le Lecteur l’a certainement deviné depuis longtemps, ce n’est pas une individualité, mais bien un groupe qui a profité d’une réunion de circonstances favorables et de facilités qu’on ne rencontre pas tous les jours, pour offrir à ses amis la primeur d’un ouvrage intéressant, mais si peu répandu qu’il n’avait été donné jusqu’à présent qu’à bien peu de gens de le lire : encore ces privilégiés n’en avaient-ils pu prendre connaissance