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LE PARFUM DES PRAIRIES

charmantes ; ils le préfèrent à beaucoup d’autres.

Bou Belram, le gros. Oh ! celui-ci appartient à la femme aux proportions colossales, à celle qui est grosse à ne pouvoir remuer ; lorsqu’elle croise les jambes l’une sur l’autre, son zouque sortira par-dessus ses cuisses et dans cette position elle aura l’air de porter une cruche entre ses jambes ; celui qui se trouvera assis en face d’elle s’y trompera assurément. Lorsqu’elle marchera, son fordj sera aussi apparent que si elle n’avait pas de pantalons.

Fais-nous goûter, ô Allah, un échantillon de chacun de ces zouques afin que nous puissions nous instruire et dire, sans nous tromper, quel est le préférable. Mais nous renoncerons à ce dernier, car nous avouons, tout humilié, que nous ne pourrions lui donner la moindre satisfaction, puisqu’il lui faudrait un zeb long comme la tige d’un candélabre et large comme le turban d’un turc, ce que nous n’avons pas.

Histoire de Djady et de Fadeaty-el-djamel

Il y avait une fois un comédien dont les hommes et les femmes s’égayaient fort. Son nom était Djady.