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des hôtels y est considérable. Rien n’y manque de ce qui est nécessaire au bien-être. Ce qu’on y consomme de glace et de bière est vraiment prodigieux. Mais, en vertu du confort qui règne dans ces établissements, on y écorche impitoyablement les voyageurs.

Ceylan est le pays des éléphants ; c’est là surtout qu’ils atteignent les tailles les plus élevées ; c’est là que se rencontre l’éléphant blanc que les grandes castes indiennes ont en adoration. Le diamant n’y est pas rare, mais il est moins pur que celui qu’on recueille sur certains points du continent.

Comme compensation, le rubis s’y trouve en abondance et généralement il est très-beau. Enfin, dans le détroit de Mennaar, qui sépare l’île de la côte du sud-ouest du continent, se fait la pêche des huîtres perlières qui donne des résultats très-avantageux à ceux qui l’exploitent.

Pour peu qu’on se risque dans l’intérieur, on rencontre, presqu’à chaque pas, des vestiges de monuments d’une origine antique, des travaux considérables qui accusent une civilisation avancée ; je puis citer notamment des canaux, des aqueducs et des réservoirs d’eau qui, pour dater des temps les plus reculés, n’en sont pas moins très-utiles aux populations contemporaines et constituent autant de témoignages en l’honneur de ceux qui les ont exécutés. À Candy, qui fut, jusqu’en 1815, la capitale du