Page:Chauvet - L Inde française.djvu/61

Cette page a été validée par deux contributeurs.

CHAPITRE X

LE DÉSERT


Deux jours avant le passage de la malle royale au Caire, le télégraphe nous l’annonça, pour ainsi dire, à heure fixe. Nous avions arrêté déjà nos places pour la traversée du désert, celle de la mer Rouge dans toute sa longueur et celle de l’océan Indien jusqu’à Madras.

Aucun service français n’était installé encore sur la ligne des Indes, et le paquebot anglais passait devant Pondichéry, mais ne s’y arrêtait point. Nous étions donc obligés de pousser jusqu’à Madras, où le courrier faisait escale ; puis, revenant en arrière, de gagner par terre le chef-lieu des établissements français.

Dès que l’heure et le jour du départ nous furent indiqués d’une manière précise, nous fîmes immédiatement transporter à l’agence britannique le gros de nos bagages ; on chargea nos colis sur des chameaux, et ces animaux, sous la direction de leurs conducteurs, prirent