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famille, et je ne saurais à quel titre présenter votre fellah.

— Elle restera donc dans mon harem ; mais croyez bien que j’aurais été enchanté de vous la donner.

Je m’assurai, pendant cette après-dîné, que la vie des femmes de l’Orient est moins triste qu’on ne le pense. Les épouses de mon ami Sadyck jouèrent à divers jeux et se montrèrent d’une gaieté folle qui ne s’arrêta que lorsque nous les quittâmes pour monter en voiture et recommencer notre promenade sur l’El-Békiéyèd.

Sadyck me ramena ensuite chez lui, où nous dînâmes en tête-à-tête, et vers neuf heures, je rentrai à mon hôtel, enchanté de ma journée, pendant laquelle une main bienveillante avait soulevé pour moi un coin, du voile qui cache aux yeux des profanes les mystères de l’Orient.