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CHAPITRE LIII

FAREWELL


Je fixai mon départ au 1er janvier 1854, à une heure du matin. Cette précaution me dispensait des visites officielles du jour de l’an, aussi ennuyeuses qu’inutiles. Je me bornai à convier mes fidèles à diner, le 31 décembre, à la gamelle. Ma dernière soirée à Pondichéry fut ainsi consacrée à ceux que j’aimais. J’éprouvai un sentiment de joie très-vive à me voir entouré, au moment de dire un éternel adieu au pays, de cœurs émus et à serrer des mains loyales.

La reconnaissante affection de la population indienne me ménageait une autre satisfaction. Il est d’usage que, dans la nuit qui précède le 1er janvier, les serviteurs hindous couvrent de feuillages et de fleurs la maison du maître qu’ils veulent honorer. Le bruit de mon départ s’était répandu dans la ville et, cette fois, les habitants de la ville noire se chargèrent de remplir la tâche dévolue aux gens du service intérieur. Voulant que ma maison