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dez pas de vue qu’Yanaon faisait partie autrefois de la province de Golconde, fameuse par ses diamants et par ses richesses de toute sorte.

— De là, je me suis rendu à Chandernagor, puis à Calcutta, afin de solliciter du vice-roi des Indes l’autorisation de porter nos fouilles en dehors de notre loge de Dacca et d’opérer, au besoin, sur le territoire anglais.

— N’oubliez point, interrompit l’amiral, que vous avez sollicité vous-même la mission que vous avez remplie. Vous désiriez voir le plus possible de ce pays féerique. Sur la courte distance qui sépare Calcutta de Chandernagor, vous avez visité, sur la rive gauche de l’Hoogly, l’ancienne ville de Sérampour, bâtie par les Danois, et la grande imprimerie où une corporation d’anabaptistes tire chaque année la Bible à des millions d’exemplaires. Sur la rive droite, vous avez admiré la villa de plaisance du vice-roi, Barrackpour, avec son parc immense, ses volières, sa ménagerie, ses fermes et tout ce qu’on y a entassé de rare et de précieux.

— Certes, je ne me plains pas, amiral, d’avoir vu tout cela ; ce sont autant de souvenirs amoncelés dans les casiers de ma mémoire ; mais j’ai voulu inspecter nos cinq loges du Bengale situées à des centaines de lieues l’une de l’autre. Il en coûterait moins de fatigue à un homme de faire trois fois de suite le tour de la