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l’Inde ont une importance commerciale et stratégique qu’il n’est guère possible de contester.

Ils maintiennent en effet notre drapeau sur une terre d’où il ne faut à aucun prix le laisser disparaître ; ils servent d’escales à nos navires desservant le trafic entre la France et l’extrême Orient ; ils sont les stations où viennent se réparer et se ravitailler nos bâtiments de guerre. Sans ces quelques villes, d’ailleurs, on aurait bientôt oublié jusqu’au nom de la France que les populations indigènes ont appris à respecter.

Le projet de voie ferrée, aujourd’hui réalisé, qui relie la présidence de Calcutta à celle de Bombay, donna lieu en même temps à un autre échange de notes. On nous demanda si nous ne consentirions pas à abandonner Chandernagor et son territoire, pour recevoir comme compensation un territoire d’une certaine étendue autour du chef-lieu de nos établissements.

Pour la royale Compagnie, qui n’aimait pas être gênée dans ses projets ni contrôlée dans ses actes, il y avait intérêt à posséder Chandernagor, appelé à devenir une importante station du nouveau chemin de fer, quitte à nous offrir à Pondichéry un arrondissement beaucoup plus considérable.

Chandernagor, au demeurant, mesure à peine la superficie d’une de nos communes. Son territoire, d’une demi-lieue de largeur, n’a guère plus d’une lieue de longueur sur la rive gauche de l’Hoogly. Son