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CHAPITRE XLII

SUPERSTITIONS INDIENNES


Ce que j’ai surtout voulu faire connaître, c’est la vie indienne dans ses plus singulières manifestations, dans ses plus naïves croyances. Et qu’on ne croie point qu’elles soient propres aux populations natives seules : les préjugés et les superstitions sont de nature contagieuse.

J’ai connu à Pondichéry un blanc d’une intelligence remarquable, parfaitement doué par la nature et par l’éducation, riche négociant à la tête de grosses affaires qui s’était, sous ce rapport, étrangement indianisé.

Avant de s’établir dans une maison, il consultait les auspices, il faisait intervenir les brahmes. La caisse devait être placée dans une orientation favorable et suivant l’état des constellations dans le ciel.

L’installation faite, si le commerce prospérait, tout était strictement maintenu dans le même état ; pas un clou n’était déplacé. Si, au contraire, les affaires avaient mal marché, on bouleversait tout de fond en comble.