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larité dont il jouit dans les pays de l’Islam. Il y joue à peu près le rôle que les marabouts jouaient autrefois en Algérie. C’est un animal reproducteur à deux pattes.

La nuit était déjà fort avancée ; je sentais la fatigue me gagner. Devant partir au lever du soleil, je pris congé de mes compagnons qui continuèrent sans doute leur promenade au milieu du bruit, des rixes et des chants d’une population en délire ; nous nous promîmes de nous revoir, et nous nous tînmes parole autant que possible.

Les événements me mirent plus tard en relations suivies avec l’armurier devenu artiste. Mais l’occasion ne s’est pas présentée de renouveler connaissance avec les négociants marseillais qui, à force de travail, sont parvenus à acquérir la considération et la fortune, et je le regrette sincèrement, car ils m’avaient inspiré beaucoup de sympathie.

Alexandrie ne nous offrant aucun attrait particulier et la malle anglaise ne devant arriver que dans une huitaine de jours, nous résolûmes d’aller passer la semaine d’attente au Caire.

Le chargé d’affaires de France déploya toutes les ressources de son éloquence pour nous retenir, nous laissant espérer qu’il nous accompagnerait jusque dans la capitale de l’Égypte ; ce fut en vain, tant nous avions hâte, l’amiral et moi, de consacrer à une ville tout à