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pulaire qu’ait eu l’Inde française après l’amiral de Verninac. Eh bien ! M. de Saint-Simon n’a dû qu’à son immense popularité, à l’affection profonde de la population indigène, de se tirer sain et sauf d’une tentative qu’il ne poussa pas jusqu’au bout d’ailleurs.

Je ne puis donc parler que des cérémonies extérieures qui, à des époques déterminées, se célèbrent avec une grande pompe et appellent chez nous, des points les plus éloignés de la péninsule, les sectateurs de la Trimourti indienne.

Au nombre de ces cérémonies est la fête de l’Agriculture qui, au mois d’avril de chaque année, a lieu à Villenour, chef-lieu d’un des districts français les plus peuplés et les plus riches.

La pagode de Villenour est d’un effet saisissant. Vaste quadrilatère entouré d’une muraille de granit, elle présente la configuration de tous les antiques monuments de ce genre disséminés sur le territoire indien.

Sur chaque face s’élève une tour qui dresse vers le ciel un monde de statues, de colonnettes et de sculptures, véritable fouillis dont l’œil ne peut saisir les détails infinis.

Au milieu de l’enceinte s’étend un vaste étang au centre duquel est bâti, sur pilotis, un élégant pavillon. Là se font les ablutions si chères aux indigènes. Ainsi que le Koran, le livre de Manou les prescrit