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CHAPITRE XVII

SADRAS


La route est belle de Madras à Sadras ; nos porteurs parcoururent la distance en quelques heures. J’avoue que peu de villes en ruines ont produit sur mon imagination l’effet que je ressentis en jetant les yeux sur les restes grandioses de cette antique cité qui fut autrefois le chef-lieu d’une colonie florissante fondée par les Hollandais.

D’énormes roches taillées en colonnades, des fragments de temples ou de forteresses d’une largeur inusitée, des débris de statues et de bas-reliefs, tels sont les vestiges qu’on rencontre à chaque pas sur ce point de la côte.

Autour de cette ville morte existe une toute petite bourgade dans laquelle grouille une population déguenillée et peu importante par le nombre ; c’est la Sadras actuelle : les huttes de boue y ont remplacé les maisons de pierre. Il n’est pas rare de trouver dans