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des haleines[1]. On reconnoit exactement la Nature de Tarente à tous ces traits. Les toiſons n’y ſont pas de laine, mais de ſoie. Cela confirmeroit l’expoſition donnée dans la I. P. d’une eſpreſſion d’Horace à ce sujet. Mais je ne l’abondonne pas moins ici d’après le fait des habits de peau donnés anciennement, non ſeulement aux Brebis Tarentines, mais Attiques comme le dit Varron[2], & Mégaréénnes ; comme le ſuppose le bon mot de Diogène à la vue des nombreux enfans nuds de Mégare ; qu’il valloit mieux être bouc que fils chez ses habitans. Il n’eſt pas jusqu’aux Grenades qui ne perdent tout acide à Tarente, & on y voit juſqu’à

  1. Dulce pellitis ovibus Galeſi
    Flumen & regnata petam Laconi regna Phalanto
    Ille Terrarum mihi præter omnes
    Anguus ridet, ubi non hymetto
    Mella decedunt viridique certat Bacca Venafro.
    Ver ubi longum tepidaſque præbet
    Jupiter brumas, & amicus Aulon
    Fertili Bacho minimum Falernis invidet Uvis. Hor. lib. II. Ode 6.

  2. Ovibus pellitis, quæ propter lanæ bonitatem (ut ſunt Tarentinæ & Atticæ) pellibus integuntur ne lana inquinetur, quo minus vel infici recte poſſit, vel lavari ac parari. Varro de re Ruſt. lib. II. cap. 2. Sur quoi P. Vettori rapporte le trait de Diogène. Voiez de plus Pline lib. VIII. s. 47. & Columelle lib. VII. c. 4.