Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 3.djvu/352

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ticulier, conſiſtant ſurtout dans l’exemption du chaud exceſſif & dans celle de l’intempérie que j’ai peint. Il ne reſte à voir ſinon comme il convient à l’air du lieu découvert. C’eſt à la manière de tous les autres, c’eſt-à-dire, de la façon la plus frappante.

La Vallée de Licence a la température la moins ſujette aux excés de tous les genres, qui pouroient la rendre mauvaiſe ou déſagréable. Elle ignore premièrement ceux, ou du chaud exceſſif de l’Été, ou du froid de l’Hyver non moins rigoureux quelque fois par tout par les raiſons que j’ai dites, & toujours plus ſenſible dans les Montagnes. La poſition au milieu des Monts trés-frais, le voiſinage du froid que j’ai dit caractériſer le lieu où fut Mandéle, les eaux de la Rivière de la Licence qui méritent l’épitéte de ſingulièrement Gelidas Digentia rivus.fraîches qu’Horace donnoit à la Digence qu’elle étoit autrefois, les grandes ombres enfin, dont certains coins y jouiſſènt toujours & que toutes les parties de la Vallée ont ſucceſſivement à cauſe des hautes cimes dont j’ai dit qu’elle eſt environnée, tout cela empêche qu’on y ſoit ſujet aux grandes ardeurs, que l’Été fait éprouver aux lieux, ſur lequels il peut s’exer-