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danger leur vie lorſqu’elle ne la leur otoit pas. Ce dernier accident arriveroit infailliblement ſurtout, à ceux qui exposeroient des tempéramens peu ſains par eux mêmes aux lieux critiques, notamment ſi le vice provenoit de ces maux connus à nos derniers ſiécles ſeuls qui donnent la priſe la plus ſingulière à l’Intempérie. Toutes les bonnes gens dont le ſort est de paſſer le tems de l’intempérie dans ces endroits infects, ſe regardent comme fort heureux lorſqu’ils en ſont quittes pour quelque fièvre, quelque mal d’yeux ou d’oreilles &c. C’eſt de quoi j’ai pu me convaincre non d’après des faits particuliers qui ne prouvent jamais rien, mais d’après des obſervations également exactes & multipliées ſur ce qui arrive communément. La Concluſion qu’on ne peut s’empêcher d’en tirer, c’eſt que le Mauvais air de Rome notamment celui de ſa Campagne eſt un fait le plus indubitable .

Cette remarque ainſi faite, j’exposerai ce qu’il me paroit qu’on peut penſer non ſeulement de la cauſe d’un mal dont la conſéquence n’eſt pas moindre que la ſingularité, mais des remèdes dont il ſeroit ſuſceptible.