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j’ai obſervé notamment cet Été 1768. qui à la vérité a été des plus chauds, qu’il tenoit le ſang quaſi habituellement en un mouvement qui avoit quelque choſe de celui de la fièvre. Un telle chaleur dans le Païs de Rome est une fuite de 1’ardeur qui diſtingue le Soleil dans son Ciel. Je ne dirai pas que j’y ai remarqué que les métaux n’ont beſoin que d’y être expoſés tres-peu de teins l’Été pour pouvoir à peine être touchés ; je rapporterai que tout amateur du Soleil de toutes les ſaiſons que j’étois en France, je puis à peine le prendre l’hyver en Italie, où il eſt la plus réele incommodité de mes Voïages à cheval pour les expéditions littéraires, quoique je ſois fort attentif à ne les étendre que très-peu, hors des limites de la ſaiſon qui les rend impraticables ailleurs.

Le Soleil tout ſeul ne produiroit cependant dans le Païs dont je parle qu’un chaud brûlant. Celui-ci eſt rendu tout autrement inſupportable par un Vent qui ne manque guères de l’accompagner. Ce Vent est celui qui eſt si fameux à Rome, où il domine ſurtout, sous le nom de Scirocco formé ou corrompu de celui de Sy-